Le Festival de Bayreuth doit-il programmer autre chose que Wagner ?

C’est ce que voudrait la ministre de la Culture allemande.

Ce n’est pas la première fois que Claudia Roth exprime son mécontentement concernant la Colline verte. En 2022 déjà, la ministre fédérale de la Culture critiquait la façon dont était dirigé le Festival de Bayreuth, estimant qu’il y avait « vraiment beaucoup de réformes à faire ». Elle visait ainsi, sans la nommer, Katharina Wagner, l’arrière-petite-fille de Richard Wagner, à la tête de l’événement depuis 2015 – et qui devrait y rester au moins jusqu’à 2030. Deux ans plus tard, Claudia Roth explicite son propos en suggérant de monter à Bayreuth des opéras écrits par d’autres compositeurs que Wagner. « Je pense par exemple à Hänsel et Gretel de Humperdinck, une œuvre qui doit beaucoup à Wagner. Et il y a en a tant d’autres », a-t-elle expliqué à des médias allemands, tout en précisant « qu’il ne fa[llait] pas oublier que jusqu’à aujourd’hui, le Festspielhaus de Bayreuth ne peut contractuellement pas être utilisé pour la représentation d’œuvres qui ne sont pas de Richard Wagner ».

Proust et Wagner

Dans La Prisonnière, le narrateur joue Wagner au piano, en évoquant Elstir (peintre imaginaire, impressionniste proche de Monet).

« Comme le spectre extériorise pour nous la composition de la lumière, l’harmonie d’un Wagner, la couleur d’un Elstir nous permettent de connaître cette essence qualitative des sensations d’un autre où l’amour pour un autre être ne nous fait pas pénétrer. Puis, diversité au sein de l’œuvre même, par le seul moyen qu’il y a d’être effectivement divers : réunir diverses individualités. Là où un petit musicien prétendrait qu’il peint un écuyer, un chevalier, alors qu’il leur ferait chanter la même musique, au contraire, sous chaque dénomination, Wagner met une réalité différente, et chaque fois que paraît un écuyer, c’est une figure particulière, à la fois compliquée et simpliste, qui, avec un entrechoc de lignes joyeux et féodal, s’inscrit dans l’immensité sonore.

Revue de presse

Nous vous invitons à lire l’article de Catherine Duault publié dans opéra-online sur la conception et la construction du Festspielhaus, suite au séjour de Richard Wagner à Bayreuth 26 juillet 1835, en suivant ce lien.

Bonne lecture !

Lohengrin : " Le désir politique de Dieu "

Le 10 février dernier, une quarantaine de personnes étaient réunies dans la salle des eaux et forêts à Annecy pour écouter Philippe Godefroid.

Fin connaisseur de la tragédie grecque, Wagner savait combien il peut être dangereux de laisser poreuse la frontière entre les hommes et les puissances surnaturelles. De fait, la visitation du Brabant par l’envoyé du Graal, censée rendre la justice et mettre l’Allemagne en ordre de marche, dérape et risque la catastrophe, en raison d’un mariage qui ne trouve pas la clef de son montage : mais peut-être cette union manifestement impensable n’était-elle, tout simplement, pas prévue.

Conférence de Cécile Leblanc : Camille SAINT SAENS : le paradoxe d’un musicien français

St Saens est assez mal connu malgré une carrière très longue. Ce n’était pas un antiwagnérien mais il voulait faire entendre sa voix. Il a passé sa vie à voyager. Né à Paris en 1835 au quartier latin, mort en 1921 à Alger. En 1913 paraît « l’Ecole Buissonnière », son livre de souvenirs.

Il commence très jeune comme pianiste virtuose, donne son premier concert à 11 ans. Il ne sera pas pris au sérieux tout de suite comme compositeur, et ne sera reconnu que lorsque il arrêtera sa carrière de pianiste. Mais il rencontre Wagner grâce au piano « Je me suis cru moi-même wagnérien » écrit-il dans une lettre à Mathilde Wesendonck. Il joue la musique de Wagner dans les salons et connaît très bien les partitions. Les 2 musiciens ont plusieurs rencontres et Wagner pousse St Saens à jouer ses oeuvres. Ils ont un autre point commun, l’amour des chiens !

St Saens va beaucoup oeuvrer pour faire connaître la musique de Wagner. Mais Wagner le trouve trop peu créatif en tant que compositeur.

Quelques mots sur l’Assemblée Générale du Cercle le 18 novembre 2023